L'espoir des uns suffira-t-il aux autres?

L’establishment technologico-financier qui se cristallise autour des grandes distributions Linux continuera-t-il à servir les valeurs communautaires d’ouverture, de transparence et de mise en commun du patrimoine technologique qui l’a fait naître?

pingouin_chic.gifIl y a quelques décennies à peine, Bill Gates et Steve Jobs planchaient sur les premiers odinateurs personnels dans leurs garages ou leurs chambres d’étudiant. Qui alors eût cru que ces jeunes hippies à la sauce techno allaient se partager le pouvoir technologique, bâtir des empires, encadrer la productivité, transformer les modes de vies, les cultures et l’économie planétaire?

L’establishment technologico-financier qui se cristallise autour des grandes distributions Linux continuera-t-il à servir les valeurs communautaires d’ouverture, de transparence et de mise en commun du patrimoine technologique qui l’a fait naître? Se laissera-t-il séduire par les sirènes sonnantes et terrifiantes du néo-libéralisme? Peut-il rester fidèle au développeur, à l’utilisateur et au citoyen s’il est aux mains de l’avocat, du comptable et de l’actionnaire?

La semaine dernière, Mandrake Soft annonçait à ses actionnaires son premier trimestre bénéficiaire depuis 1999. Pendant toute cette période, elle n’arrivait pas à joindre les deux bouts. Il s’agit donc d’une bonne nouvelle et d’un signe encourageant pour la gent palmipède. Reste que cette annonce survient dans un contexte particulier. Le mois dernier, Red Hat amorçait un net virage commercial tandis que Suze Linux était rachetée par Novell, une entreprise ne travaillant pas précisément pour les petites soeurs des pauvres. Bref, les appétits s’aiguisent autout de la communauté du Libre.

Qui peut prédire le chemin qu’emprunteront ses dirigeants à l’avenir? Le mouvement des logiciels libres s’inscrit dans une vision holistique de la production du savoir tout à fait compatible avec la réussite économique mais pas avec la concentration excessive des pouvoirs. Ce ne serait pourtant pas la première bouffée d’aspiration libertaire qui se transformerait en machine à contrôler l’humanité ― que l’on songe à la dérive souvent désastreuse de l’idéal communiste, du sport, des mass media ou des grandes religions.

Le déclin du village québécois

Le Québec n’est plus ce qu’il était. Dimanche soir, ma blonde ramène un film à La Boîte Noire en auto. Elle s’arrête en double file, enjambe un banc de neige, dérape sur une plaque de glace camouflée sous une mince pellicule de neige fraîche et se fracture le radius un demi-pouce au-dessus du poignet gauche.

Le Québec n’est plus ce qu’il était. Dimanche soir, ma blonde ramène un film à La Boîte Noire en auto. Elle s’arrête en double file, enjambe un banc de neige, dérape sur une plaque de glace camouflée sous une mince pellicule de neige fraîche, perd l’équilibre et se fracture violemment le radius un demi-pouce au-dessus du poignet gauche. Transpercée par la douleur, elle s’immobilise en grimaçant, cherche son souffle, gisant de tout son long sur le trottoir.

Un homme s’approche. Un homme normal, blanc, éduqué, quelconque. Visiblement gêné d’être témoin d’un incident potentiellement complexe, il passe en détournant les yeux. Carton rouge car, ce faisant, la sociabilité et la solidarité, deux valeurs fondatrices de l’identité québécoise, viennent de s’écrouler. Pas étonnant que l’on meure comme des mouches en Haïti si à Montréal, en plein hiver, on ne porte même plus assistance à une femme blessée sur le trottoir!

Carton jaune pour La Boîte Noire, épicerie fine du cinéma montréalais qui ne prend pas la peine de déglacer ses 15 pieds de trottoir. Il fut un temps, avant l’État providence, où les propriétaires et les commerçants déneigeaient et déglaçaient eux-mêmes leurs trottoirs en signe de soin et d’attention pour les clients. Aujourd’hui, ils veulent que les gouvernements municipaux et provinciaux assument cette responsabilité tout en réduisant leurs impôts le plus possible. C’est illogique et malheureux. Qu’ils commencent par jeter du sel devant chez eux avant de réclamer des baisses d’impôts!

Plusieurs amis m’ont fortement conseillé d’intenter un procès à la Ville de Montréal. Ils n’ont pas très bien compris que je ne saute pas à pieds joints sur l’occasion de faire cracher le système. Ils comprennent à la rigueur que je ne veuille pas m’aventurer dans des frais de procédures potentiellement rocambolesques; mais que je ne tienne pas nécessairement la Ville comme unique responsable de cet accident; que je trouverais obcène d’en retirer une prime en argent; qu’il me semble stupide d’appauvrir une administration que je co-finance moi-même par mes impôts; voilà qui leur en bouche sacrément un coin.

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Devant un ami juif à qui j’expliquais tout ça, j’ai ajouté que la différence entre la Loi du Talion des Juifs et la célèbre Parole du Christ , « Si quelqu’un vous brise le bras gauche, présentez-lui le droit », y était peut-être aussi pour quelque chose. Il a ri. Évidemment, j’ai fait la même farce à ma blonde mais elle ne l’a pas trouvée drôle.

ISO Recorder Power Toy

J’ai essayé aujourd’hui un petit utilitaire gratuit pour Windows XP qui offre une interface simple et très pratique aux fonctions CD-R/CD-RW intégrées à Windows XP.

Sioupeur!J’ai essayé aujourd’hui un petit utilitaire gratuit pour Windows XP qui ajoute une ligne « Copy image to CD » dans le menu contextuel (i.e. « Right-Click ») des fichiers « .iso ». À l’inverse, il suffit de « cliquer à droite » sur l’icône d’un lecteur CD du Poste de Travail pour être en mesure d’activer immédiatement deux commandes, au choix: « Copy CD to image file » ou bien « Copy CD to CD« .

Cet utilitaire n’est rien d’autre qu’une interface simple aux fonctions CD-R/CD-RW intégrées à Windows XP. Il n’en fait pas plus, mais il le fait très bien et je trouve cela extrêmement pratique. Pourquoi cliquer quinze fois quand un seul clic suffit, hein? Pouquoi?  🙂

Plus de détails et téléchargement ici :